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21 juin 2021 Général

En raison de la pandémie de la maladie à coronavirus COVID-19

États financiers 2020 : l’année de tous les extrêmes

En déposant les états financiers de l’année 2020 en séance publique du conseil municipal, ce soir, le maire de la Ville de Drummondville, Alain Carrier, n’a pas manqué de souligner le caractère on ne peut plus particulier de cette année qui restera à jamais gravée dans les annales municipales.

De fait, malgré les multiples perturbations économiques provoquées par la pandémie, un contexte en constante évolution et de légitimes incertitudes, l’année financière 2020 a été remarquable pour la Ville de Drummondville, contre toute attente.

« 2020 aura été l’année de tous les extrêmes : des restrictions sanitaires jamais vues, un marché immobilier qui s’emballe, une nouvelle réalité stressante qui nous a forcés à faire des sacrifices et à faire preuve de résilience quotidiennement, etc. Notre organisation a réussi à maintenir le cap et a continué d’offrir des services de qualité aux citoyens malgré toutes les contraintes. Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli », a-t-il lancé.

Excédent

L’exercice financier 2020 aura permis à la Ville d’engranger des revenus de l’ordre de 136,2 M$, soit quelque 8,7 M$ de plus que les prévisions budgétaires. En ce qui concerne les dépenses, elles étaient de l’ordre de 123,9 M$ au 31 décembre 2020. Ce résultat est inférieur d’environ 3,6 M$ aux prévisions budgétaires de l’année.

C’est donc dire que la Ville de Drummondville a terminé l’année financière 2020 avec un excédent des revenus sur les dépenses de l’ordre de 12,3 M$. Ce résultat s’explique en grande partie par de belles surprises qui sont survenues en cours d’année malgré la pandémie, à commencer par une subvention de près de 5 M$ pour la COVID-19 en provenance du gouvernement provincial. Il faut dire que la pandémie a engendré des dépenses de l’ordre de 1,3 M$ en 2020, et qu’elle a et aura encore des impacts. Cette subvention spéciale est donc bienvenue dans un contexte de relance économique, sans compter que d’autres dépenses sont à prévoir en 2021 et en 2022 relativement à la COVID-19, a précisé Alain Carrier.

Il faut aussi souligner que 2020 a été une année record en termes de revenus de droits de mutation et de revenus tirés de la vente de terrains industriels.

« N’eût été la subvention COVID-19, et si le marché immobilier ne s’était pas emballé à ce point, notre surplus aurait été globalement de l’ordre de 3,8 M$, ce qui est au même niveau que la moyenne de nos surplus des cinq dernières années. Il faut dire que notre surplus n’est pas exceptionnel dans le monde municipal. Il représente en fait 9,6 % du budget de l’année. D’autres villes comparables se trouvent dans la même situation que nous, comme Brossard (12 %), Saint-Jérôme (11,5 %) et Granby (8,9 %). Il ne s’agit donc pas d’un cas d’espèce », a ajouté le maire de la Ville de Drummondville.

Après discussion au comité exécutif et en atelier de travail, et sur recommandation de l’appareil administratif, le conseil municipal a convenu d’utiliser ces sommes en versant un montant de 3 M$ au fonds de roulement de la Ville, ce qui permettra de faire passer le capital autorisé de 22,4 M$ à 25,4 M$. Par ailleurs, une somme de 1 M$ sera versée au surplus accumulé affecté « Engagements financiers/Dette à long terme ». Qui plus est, un autre 3 M$ ira cette fois au surplus accumulé affecté « Développement économique », permettant de devancer la réalisation de la phase 3 du parc industriel du secteur Saint-Nicéphore afin de soutenir la croissance économique de la ville.

Investissements soutenus

Malgré le contexte pandémique, les investissements réalisés par la Ville de Drummondville au cours de l’année 2020 ont été nombreux et importants en termes de valeur. En effet, les états financiers montrent des investissements de l’ordre de 57,8 M$ en 2020, soit près de 15 M$ de plus que la moyenne annuelle des investissements réalisés au cours des 5 années précédentes. Une grande part de ces investissements (41 %) a pu être mise en œuvre grâce au concours de tiers qui ont financé les projets.

Notons, parmi les principaux projets de l’année 2020, :

  • Le début de la construction du centre sportif Girardin (11,1 M$) ;
  • Des réfections de rues, resurfaçage, pavage et autres (8,1 M$) ;
  • Le début de la construction de la nouvelle usine de traitement de l’eau potable (4,4 M$) ;
  • La réfection de la rue Pelletier (3,2 M$) ;
  • L’aménagement de la phase 1 du parc de la Seigneurie (3,1 M$).

« Nous sommes actifs pour bonifier la qualité de vie des citoyens et pour stopper la dégradation de nos infrastructures municipales. C’est une responsabilité qui me tient à cœur. Je suis très heureux que nous ayons pu compter sur d’importantes subventions pour limiter le fardeau à la charge de l’ensemble des contribuables », a souligné Alain Carrier.

Endettement net à long terme

La dette à la charge de l’ensemble des contribuables drummondvillois était de 131,2 M$ au 31 décembre 2020. Quant à la dette de secteurs, assumée par un certain nombre de contribuables résidant, en grande majorité, dans les secteurs résidentiels développés dans un passé récent, elle se chiffrait à 20,9 M$. Par conséquent, la dette totale nette à long terme de la Ville de Drummondville représentait une somme de 152,1 M$ au terme de l’exercice financier.

« Nous contrôlons l’augmentation de la dette de la Ville, et ce, en suivant scrupuleusement les balises édictées par notre rigoureux cadre financier », a commenté le maire de la Ville de Drummondville.

Profil financier des plus positifs

Le dépôt des états financiers est également l’occasion de comparer certains indicateurs financiers avec d’autres villes comparables en termes de classe de population, un exercice réalisé annuellement par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Une fois de plus, Drummondville se distingue parmi les villes de 25 000 à 100 000 habitants.

Ainsi, le profil financier 2020 du MAMH révèle notamment une dépense nette par unité d’occupation de 4141 $ à Drummondville comparativement à 5130 $ pour les villes de taille comparable. Le taux d’endettement de la Ville figure également très bien face à celui des villes de taille comparable : 1,82 % de l’évaluation foncière totale comparativement à 2,19 % pour une ville de taille comparable. Finalement, soulignons que l’endettement par unité d’évaluation se situe à 5 172 $ à Drummondville, soit bien en deçà de ce qui est observé chez les villes de taille comparable (6923 $).

« Il s’agit-là d’autant d’exemples qui permettent d’illustrer que la santé financière de Drummondville va bien, et que la Ville effectue une saine gestion des finances publiques », a insisté Alain Carrier.

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