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24 septembre 2018 Général

Inauguration du parc Jacques-Parizeau : la Ville de Drummondville rend hommage à un grand bâtisseur du Québec moderne

La Ville de Drummondville, sur recommandation de la Commission de la toponymie et de la reconnaissance civique, a l’honneur d’inaugurer le nouveau parc Jacques-Parizeau. Situé sur la rue Joly, ce parc salue la mémoire d’un économiste, professeur, haut fonctionnaire, politicien et premier ministre comptant parmi les plus grands hommes d’État du Québec.

« Monsieur Parizeau est une figure emblématique pour le Québec et est sans contredit l’un des hommes politiques les plus marquants de son histoire moderne. Nous sommes particulièrement fiers d’inaugurer ce parc au nom de cet homme qui a inspiré tant de Québécoises et de Québécois. Je tiens également à remercier les membres de la famille de Monsieur Parizeau, dont particulièrement Madame Lisette Lapointe, pour leur présence à cette importante inauguration pour la ville de Drummondville », souligne M. Alexandre Cusson, maire de Drummondville.

Mme Lisette Lapointe, veuve de Jacques Parizeau, et plusieurs membres de sa famille faisaient honneur à la Ville de Drummondville par leur présence lors de cette cérémonie qui fut l’occasion de rendre hommage à M. Parizeau. « Merci, à la Ville de Drummondville et merci à vous, monsieur le maire, de nommer ce lieu, parc Jacques-Parizeau, nous en sommes très touchés », a indiqué Mme Lisette Lapointe. « Par ce geste, non seulement vous soulignez son parcours de grand serviteur du Québec, mais vous contribuez à perpétuer sa mémoire et à faire en sorte que son œuvre se poursuive », a-t-elle ajouté.

Ensemble, Mme Lapointe et M. Cusson ont dévoilé une stèle commémorative que la Ville de Drummondville a installée dans le parc. À travers son contenu biographique faisant état de l’œuvre de Jacques Parizeau, les citoyens pourront, lors de leurs visites du parc, redécouvrir le parcours exceptionnel de l’ancien premier ministre.

Le parc Jacques-Parizeau, anciennement parc Joly, est un lieu tout désigné pour cette nouvelle dénomination. Tout d’abord, sa proximité avec le Centrexpo Cogeco, haut lieu de l’essor économique drummondvillois, est un lien direct avec l’œuvre de l’ancien économiste d’exception que fut Jacques Parizeau. De plus, le parc étant situé dans un quartier célébrant les premiers ministres, l’ajout du nom de cet ancien chef du gouvernement du Québec souligne, parmi ses pairs, le service de l’État qui caractérise M. Parizeau.

À propos de M. Jacques Parizeau

Jacques Parizeau naît le 9 août 1930 à Montréal. Il étudie au Collège Stanislas d’Outremont, puis à l’École des hautes études commerciales de Montréal (HEC). Il poursuit son parcours académique en Europe et obtient un doctorat en sciences économiques de la prestigieuse London School of Economics. De retour au Québec, il enseigne à HEC Montréal de 1955 à 1976, puis de 1985 à 1989.

Reconnu comme l’un des acteurs-clés de la Révolution tranquille, M. Parizeau œuvre à titre de conseiller économique au sein du gouvernement du Québec de 1961 à 1969. L’économiste participe à la mise sur pied d’instruments économiques essentiels à la modernisation de l’État, comme la nationalisation de l’hydroélectricité, la Société générale de financement, le Régime de rentes et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Par ailleurs, le 2 juin 2016, l’édifice abritant le siège de la Caisse de dépôt et placement, à Montréal, est nommé édifice Jacques-Parizeau.

D’abord en faveur du fédéralisme canadien, Jacques Parizeau devient souverainiste en 1967 et rallie les rangs du Parti Québécois en 1969. Candidat défait en 1970 et en 1973, il est élu député du comté de L’Assomption le 15 novembre 1976. Incarnant la crédibilité économique du Parti Québécois, il assume les fonctions de ministre des Finances de 1976 à 1984. Grand réformateur, il est l’un des architectes du Régime d’épargne-actions et du Fonds de solidarité FTQ.

En désaccord avec la mise en veilleuse de la souveraineté, il démissionne le 22 novembre 1984. En 1988, il revient en politique et est élu chef du Parti Québécois en remettant de l’avant la volonté de faire du Québec un pays. À l’élection de septembre 1989, il devient chef de l’opposition officielle.

Le 12 septembre 1994, Jacques Parizeau devient premier ministre du Québec avec l’engagement de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec. Le référendum a lieu le 30 octobre 1995. L’option du NON l’emporte par 50,6 % des voix. Le OUI est défait par moins de cinquante mille voix sur cinq millions de votes exprimés, un taux de participation record de 94 %. Comme il l’avait clairement indiqué à maintes reprises, Jacques Parizeau annonce, dès le lendemain, sa démission comme premier ministre, député de L’Assomption et président du Parti Québécois.

Jusqu’à la fin de sa vie, il continue à promouvoir l’indépendance du Québec, puis agit à titre de conférencier et commente l’actualité politique dans les médias. Son exceptionnelle carrière politique lui vaut de nombreux prix et hommages. L’Université de Montréal lui décerne notamment un doctorat honoris causa en 2014 pour l’ensemble de son œuvre.

Jacques Parizeau s’éteint le 1er juin 2015 à l’âge de 84 ans. Figure emblématique, celui que l’on surnomme Monsieur est sans contredit l’un des hommes politiques les plus marquants de l’histoire du Québec moderne. Sur son monument, érigé au cimetière de Laval, on peut lire son ultime message : « N’ayez pas peur! »

 

Sur la photo : Messieurs Alexandre Parizeau et Hadrien Parizeau (petits-fils de Jacques Parizeau), Mme Lisette Lapointe, M. Alexandre Cusson, M. Normand Jutras (ancien député de Drummond) et M. Jean Charest (conseiller municipal du district 2).

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