18 mars 2025 Général
Crise tarifaire entre les États-Unis et le Canada
En marge de la crise tarifaire que se livrent les États-Unis et le Canada, la Ville de Drummondville entend revoir ses pratiques d’approvisionnement qui favorisent déjà les fournisseurs locaux.
Par le passé, la Ville a posé des gestes afin de soutenir le plus possible l’économie locale. En effet, dès 2020, le conseil municipal a adopté un nouveau Règlement de gestion contractuelle qui favorise les fournisseurs locaux pour les achats sous le seuil des appels d’offres publics.
L’an dernier, la Ville a également ajouté à ses règles contractuelles l’obligation pour une entreprise qui emploie des travailleurs au Québec de détenir un certificat de francisation décerné par l’Office québécois de la langue française, et ce, en vertu de la Charte de la langue française. À titre d’exemple, cette exigence a exclu de facto des entreprises comme Amazon des fournisseurs de la Ville.
Aller encore plus loin
Bien que pareilles décisions aient déjà permis de privilégier les fournisseurs canadiens et québécois, la Ville entend aller encore plus loin, si besoin, comme l’a déclaré hier soir en séance du conseil municipal la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
« C’est important de jouer la carte du nationalisme économique canadien et québécois. En cette période de crise sans précédent, il faut tous nous unir, nous tenir debout face à un gouvernement américain qui semble vouloir renier ses propres engagements. Notre ville est un important donneur d’ordres dans la région, et la population peut compter sur nous pour protéger autant que possible notre économie et nos travailleurs », a-t-elle affirmé, ajoutant que la Ville a renouvelé tout récemment son adhésion à la Fédération canadienne des municipalités afin de contribuer à renforcer les collectivités d’un océan à l’autre pour un avenir meilleur.
Relativement à la suite des évènements, la Ville est en attente de directives de la part du gouvernement du Québec et de l’Union des municipalités du Québec en ce sens. À ce stade-ci, les autorités municipales entrevoient différents scénarios, comme l’ajout de critères de contenus canadiens à respecter dans ses appels d’offres, ou encore l’imposition de pénalités aux soumissionnaires américains.
À l’heure actuelle, soulignons que la Ville de Drummondville ne transige pas directement avec des entreprises américaines, mais plutôt avec des fournisseurs canadiens et québécois qui distribuent des produits manufacturés aux États-Unis.
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