En 2017, la Ville de Drummondville s’est dotée d’une planification stratégique dont un des cadres majeurs est la protection de l’environnement. De ce cadre découle l’élaboration du Plan de conservation des milieux naturels 2021-2031, ci-après appelé PCMN.
Ce document vise à intégrer la conservation des milieux naturels à la planification du territoire tout en favorisant un aménagement durable et structurant. Il est à noter que la conservation englobe la protection, l’utilisation durable, la restauration et la création de milieux naturels.
Ce plan a pour but de prioriser les milieux naturels d’intérêt afin de cibler les efforts de conservation et de mise en valeur sur le territoire de la Ville. Il assurera la sauvegarde du patrimoine naturel en conciliant la conservation et le développement du territoire, tout en bonifiant la qualité de vie des Drummondvilloises et des Drummondvillois. En ce sens, un plan d’action sera adopté en 2022, à la suite de l’adoption du PCMN 2021-2031.
Les orientations 3 et 12 de la Planification stratégique 2017-2022 de la Ville de Drummondville convergent vers la mise en place du Plan de conservation des milieux naturels, soit :
La vision du Plan de conservation des milieux naturels 2021-2031 est la suivante : « En 2031, la population de Drummondville bénéficie des services offerts par la sauvegarde du patrimoine naturel et collectif, ce qui favorise une planification et un développement durable et prévisible du territoire soutenant l’adaptation aux changements climatiques ».
Afin de concilier conservation et développement dans la planification et l’aménagement du territoire, le Plan de conservation intègre les axes d’intervention suivants :
Les grandes étapes du Plan de conservation des milieux naturels :
Tous les types de milieux naturels sont visés par ce plan :
Les milieux naturels à Drummondville, c’est :
Ces milieux naturels abritent, de façon non exhaustive, plus de 237 espèces d’animaux et plus de 272 espèces de végétaux. Parmi celles-ci, on retrouve 17 espèces d’amphibiens, 2 espèces de reptiles, 24 espèces de mammifères, 44 espèces de poissons, 5 espèces d’invertébrés aquatiques ainsi que 145 espèces d’oiseaux. Parmi les espèces fauniques présentes, 22 sont en situation précaire. On retrouve également trois espèces floristiques qui sont dans la même situation.
Pas moins de 12 espèces floristiques exotiques envahissantes ont été répertoriées sur le territoire, tout comme deux espèces fauniques.
Parmi celles-ci, notons :
La moule zébrée (Dreissena polymorpha) n’a pas encore été détectée, mais a récemment été observée dans la rivière Saint-François, à la hauteur de Windsor.
Les trois quarts des milieux naturels, soit 11 282 ha, subissent des pressions anthropiques diverses. Les pressions les plus présentes sont le drainage agricole, forestier ou urbain, la perte par le développement et la pollution diffuse.
De plus, en regard des pressions envisagées, 56 % des milieux naturels, soit 8 832 ha, se superposent à un ou à plusieurs facteurs de pression à court terme. Ainsi, des perturbations sont anticipées sur plus de la moitié des milieux naturels drummondvillois.
Les pressions les plus probables sont la perte par le développement et les impacts appréhendés des changements climatiques.
Présentement, les milieux naturels en protection comprennent les servitudes de conservation (actuelles et projetées à court terme), les servitudes de non-construction et les aires protégées (réserve naturelle du Boisé-de-la-Marconi : 61 ha).
Les milieux naturels en utilisation durable comprennent le parc régional de la Forêt Drummond (1161 ha), les parcs et espaces verts municipaux (236 ha) et les terrains appartenant à la Ville.
En somme, 6,3 % des milieux naturels de la Ville se situent dans les parcs et plusieurs aires protégées du territoire, et sont donc ainsi déjà en conservation.
En 2021, les milieux naturels couvrent, approximativement, 15 723 ha du territoire de Drummondville, dont 1 638 ha ont un statut de protection officiel. Afin de bonifier ce total, la Ville s’engage dans la conservation de 7 000 ha supplémentaires d’ici 2031, soit 45 % des milieux naturels présents sur le territoire drummondvillois. Cette cible est à la fois ambitieuse et réalisable.
En 2031, Drummondville aura conservé plus de 33 % de son territoire naturel.
La cible fixée par la Ville va au-delà du seuil critique de conservation pour la biodiversité d’un territoire, qui est d’approximativement 30 % (Rompré et al., 2013). Il sera aussi important de maintenir cette cible dans le temps afin de continuer à profiter des services écosystémiques de ces milieux naturels.
Afin de maintenir les services écologiques générés par les milieux naturels sur son territoire et dans une optique d’adaptation aux changements climatiques, les pratiques de conservation des milieux naturels sont déclinées de la façon suivante :
OBJECTIF 1 : PROTECTION | OBJECTIF 2 : UTILISATION DURABLE | OBJECTIF 3 : RESTAURATION |
---|---|---|
Assurer la protection de 30 % des milieux naturels d’ici 2031. | Adopter des mesures d’encadrement des activités soutenant une utilisation durable dans 60 % des milieux naturels. | Soutenir et orienter la restauration et la création de 10 % des milieux naturels. |
2 100 hectares | 4 200 hectares | 700 hectares |
Le plan d’action s’articulera autour de six axes d’intervention, comportera des actions sur tous ces axes et s’échelonnera sur cinq ans à compter de l’adoption du Plan de conservation des milieux naturels 2021-2031.
Ville de Drummondville : coordination, rédaction, analyse géospatiale et production cartographique.
Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) : coordination, rédaction et accompagnement professionnel.
Bureau d’écologie appliquée : analyse et production cartographique — valeur écologique et corridor de connectivité.
Firme Cain Lamarre : évaluation des impacts fiscaux, réglementaires et juridiques.
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