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25 avril 2023 Culture

« Revenons à nos moutons » : une nouvelle œuvre à découvrir à la bibliothèque publique

Une nouvelle œuvre enjolive maintenant l’espace central de la bibliothèque publique de Drummondville. « Revenons à nos moutons », de l’artiste drummondvillois Simon Courchesne, se veut un témoin de l’histoire de la ville, notamment par ses références aux grandes entreprises du textile qui ont façonné son paysage, le tout en faisant un clin d’œil au passé religieux du Québec.

 

« Drummondville est présente pour soutenir ses artistes locaux qui font vivre la culture d’ici. Nous sommes très fiers d’inaugurer cette œuvre significative et empreinte de notre histoire drummondvilloise », a affirmé Yves Grondin, maire adjoint et conseiller municipal du district 8.

 

Trois hommages

Fruit d’une activité de médiation auprès de citoyennes et de citoyens, dont un membre de leur famille ou un ami proche a été employé ou employeur d’une usine de textile à Drummondville, « Revenons à nos moutons » est un hommage à trois Drummondvillois disparus à travers le regard de ceux qui les ont aimés.

 

En effet, l’œuvre suspendue raconte l’histoire de trois personnages ayant réellement œuvré dans différents domaines du textile en exposant leur quotidien, leurs champs d’intérêt, leur caractère, et ce, afin d’admirer leur parcours. Il s’agit de feu Armand Grondin, qui était journalier à la Dominion Textile, feu Danielle Jutras, qui faisait partie du Comité sectoriel de la main-d’œuvre de l’industrie du textile (CSMO) en tant que chargée de projet, ainsi que de feu Benoît Lachapelle, qui était directeur surintendant du tissage à la Celanese.

 

« Chevauchant les moutons, les trois protagonistes nous tricotent une histoire, celle de notre passé, une maille à la fois. Par cette œuvre, je souhaitais honorer et préserver la mémoire collective. À l’image des nuages traversant le ciel, les moutons rappellent la trame onirique et le voyage que nous procure la lecture d’un livre », a indiqué l’artiste Simon Courchesne, qui se démarque par ses techniques de taille directe sur bois, d’ébénisterie, de moulage et de façonnage.

 

Une œuvre significative

Drummondville étant reconnue pour ses entreprises du textile qui ont été la base de son économie durant de nombreuses années, le mouton a été choisi par l’artiste puisqu’il oscille entre la tradition et l’exploration comme animal emblématique. En plus de fournir la laine, une matière très répandue, le mouton est un animal grégaire, telle l’importante classe ouvrière drummondvilloise. C’est aussi une image forte du catholicisme, notamment dans l’Ancien Testament, religion très présente à cette époque industrielle.

 

L’installation sculpturale rappelle d’ailleurs notre héritage catholique par le matériau choisi, soit le bois. En effet, comme le marbre était trop couteux à l’époque, les sculpteurs québécois ont souvent opté pour le bois peint afin de représenter les différentes figures religieuses au sein des lieux de culte. Le bois est aussi intrinsèquement lié au concept même de bibliothèque, puisqu’il s’agit du tout premier support pour l’écriture, du moins, le premier qui était facile à transporter. Enfin, soulignons que l’œuvre s’inscrit dans les festivités entourant le cinquième anniversaire, souvent appelé les noces de bois, de la nouvelle bibliothèque publique de Drummondville.

 

L’Entente de développement culturel : un soutien à la culture locale

L’Entente de développement culturel est l’occasion pour la Ville de Drummondville et le ministère de la Culture et des Communications d’arrimer leurs actions en culture sur le territoire et de financer, à parts égales, des projets structurants qui présentent une importante retombée citoyenne.

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