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24 août 2021 Environnement, Qualité de vie

Assemblée publique de consultation relative au projet de décret concernant l’agrandissement du site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore

La Ville de Drummondville persiste et signe

Prenant la parole à l’occasion de l’assemblée publique de consultation organisée par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) relative au projet d’agrandissement du site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore, le maire de la Ville de Drummondville, Alain Carrier, a enjoint le gouvernement à ne pas adopter le projet de décret publié le 7 juillet dernier dans la Gazette officielle du Québec.

Indiquant d’entrée de jeu espérer que le MELCC fera davantage que d’entendre simplement les doléances de la Ville et de ses citoyens, le maire Carrier a réitéré la position de l’organisation municipale, qui est partagée par la population drummondvilloise : ne pas adopter de décret.

« À notre avis, il faudrait plutôt mettre l’accent sur les alternatives possibles en adoptant une vision globale et non ciblée qui prend en considération les capacités résiduelles des autres sites d’enfouissement de la province. Une approche de gestion intégrée des matières par région administrative mettrait fin à cette situation devenue inacceptable. Subir les impacts et les risques engendrés par cette situation qui perdure depuis plus de 35 ans est d’autant plus inacceptable que, pendant ce temps, la Ville de Drummondville a fait preuve d’exemplarité dans ses comportements à l’égard de la gestion de ses matières résiduelles », a-t-il expliqué.

Principe de précaution

De l’avis de la Ville, en plus des bonnes performances de gestion des matières résiduelles de ses citoyens, le MELCC devrait tenir compte d’autres possibilités que l’agrandissement du lieu d’enfouissement technique du secteur Saint-Nicéphore, notamment l’enfouissement au site de Bury qui a tout récemment demandé une augmentation de ses capacités, mais également de l’absence d’acceptabilité sociale ainsi que d’autres préoccupations manifestes du milieu, comme de possibles contaminations de l’eau potable et les capacités de son usine de traitement des eaux usées (azote ammoniacal).

« Doit-on toujours accepter les risques et exposer la population de Drummondville ou plutôt mettre en premier plan le principe de « précaution » de la Loi sur le développement durable qui devrait guider l’action de l’administration publique », a questionné le maire de la Ville de Drummondville.

Préoccupations

Si le gouvernement du Québec devait malgré tout aller de l’avant avec un décret permettant l’agrandissement du site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore, et ce, contre sa volonté et celle de ses citoyens, la Ville de Drummondville s’attend à ce que ses préoccupations soient minimalement prises en considération.

Ces préoccupations concernent notamment la qualité de l’eau potable, la portée territoriale et la durée de la ZIS, des engagements antérieurs de l’exploitant du site, ainsi que les compensations payables par les municipalités exportatrices de matières résiduelles hors région administrative.

« La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme prévoit qu’une ZIS est créée dans le but de résoudre un problème d’aménagement ou d’environnement. Dans sa forme actuelle, la ZIS envisagée ne résout rien; c’est plutôt elle qui crée un problème d’aménagement et d’environnement. Nous croyons que dans le cadre d’une mesure aussi exceptionnelle, il est légitime que la considération du gouvernement à l’égard de la population de Drummondville soit proportionnelle », a déclaré le maire de la Ville de Drummondville, Alain Carrier, tout en remerciant les citoyens qui ont répondu à l’invitation de la Ville en participant à cette assemblée.

Soulignons que le mémoire présenté par la Ville de Drummondville à l’occasion de cette assemblée publique de consultation est disponible sur son site Web, à l’adresse drummondville.ca/memoireenfouissement.

Par ailleurs, l’organisation municipale poursuivra son travail de représentation auprès du gouvernement, du MELCC et des députés de la région afin de réitérer sa position.

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