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Domaine Trent

Lieu patrimonial

Intégré au parc des Voltigeurs, le Domaine Trent est un bien classé immeuble patrimonial par le Gouvernement du Québec depuis 1964.

La maison Trent est une imposante résidence rurale, construite entre 1837 et 1848, qui reflète à la fois la tradition française et l’influence britannique. Cette maison, constituée d’une épaisse maçonnerie en pierre, se compose d’un corps de logis, auquel se greffe une annexe, moins longue, mais plus large, contiguë au mur pignon nord. Chaque partie présente une élévation d’un étage et demi et est coiffée d’un toit à deux versants droits. Entourée de dépendances agricoles, la résidence s’élève sur un vaste domaine aménagé qui surplombe la rivière Saint-François à Drummondville.

Cette résidence a été construite par George Norris Trent (1790-1857), un ancien officier de la marine anglaise qui a immigré au Bas-Canada en 1836, avec ses deux jeunes enfants.

En 1837, ce dernier décida d’acquérir une terre dans le canton de Wendover, près de Drummondville, sur laquelle s’élevait alors une maison en bois. Il s’y installa et, avec l’aide de ses employés, entrepris, la même année, la construction d’une maison en pierre.

Finalement, cette maison et ce domaine auront accueilli trois générations de la famille Trent, dont Henry Trent et son épouse Eliza Caya, qui eurent 14 enfants. De ces derniers, quatre mourront en bas âge et trois s’installeront aux États-Unis. À son décès, le 24 décembre 1906, Henry Trent choisit de léguer sa terre à son fils Frederick, à condition qu’il subvienne, entre autres, aux besoins de sa mère Eliza. Frederick fut le dernier Trent à y habiter, jusqu’à son décès, en 1963.

Maintenance du Manoir Trent

En 2020, la Ville de Drummondville investit près de 60 000 $ pour l’entretien du Manoir Trent. Ces travaux consistent, notamment, à diverses réparations architecturales du bâtiment dont la mise a niveau des vides sanitaires avec l’installation de pare-vapeur, la réfection partielle des joints de pierre, la mise niveau des fenêtres et contre-fenêtres et l’application de peinture.

Démantèlement de la grange

La grange étant dans un état de délabrement avancé en raison des éléments évoqués ci-dessous :

  • La fondation repose directement sur le sol et la construction intérieure prend appui sur une dalle de béton sur sol présentant des déformations, et par conséquent, les finis de plancher sont abîmés. Il y a déformation de la structure de la grange, vu que celle-ci repose directement sur le sol. De son côté, la toiture présente des infiltrations d’eau, la structure de bois montre des signes de dégradation et le revêtement de tôle est rouillé. La toiture complète de la grange est donc à la fin de sa vie utile;
  • Les murs extérieurs, faits d’un revêtement de planches de bois de pruche, sont dans un très mauvais état. Les architectes, tout comme le charpentier traditionnel, ont souligné la présence de pourriture à la base ainsi que des déformations importantes. À l’intérieur, la finition, qui est composée de placoplâtre et de céramique, est fortement dégradée, notamment par l’absence de chauffage et l’infiltration d’eau. De plus, la présence de moisissures importantes sur le placoplâtre et la céramique démontre que ces finis sont à changer complètement;
  • La coquille du bâtiment est ancienne, mais l’intérieur n’a rien d’une grange, puisque les lieux ont notamment accueilli une salle de réception et un restaurant au fil du temps, d’où la présence de murs de placoplâtre.

Les conclusions des architectes et du charpentier traditionnel sont limpides : puisque ce bâtiment n’a pas de valeur historique ou patrimoniale, selon les critères du ministère de la Culture et des Communications, les travaux requis pour le remettre en état d’utilisation seraient trop importants et représenteraient un coût supérieur à une reconstruction à neuf d’un bâtiment similaire. De tels travaux ne seraient pas justifiés, car aucun usage n’est prévu pour la bâtisse. Il est donc recommandé de démanteler la grange, notamment pour des considérations de sécurité, car le contraire serait trop onéreux pour les contribuables drummondvillois;

Une partie des planches du revêtement extérieur sera récupérée pour des fins d’interprétation et également réutilisée par le Village québécois d’antan.

La zone sera réaménagée dans le cadre de la revitalisation du parc des Voltigeurs

Ce site fera éventuellement place à de nouvelles installations déployées dans le cadre du réaménagement complet du parc des Voltigeurs. Ce secteur du parc fera l’objet d’une attention toute particulière en respect de l’histoire agricole du site. La Ville de Drummondville finalise présentement un plan d’ensemble des divers aménagements qui seront annoncés en temps et lieu.

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